
La crise de la reproductibilité, révélée par Ioannidis (2005) et confirmée par de nombreuses études, a intensifié les préoccupations sur la fiabilité des résultats scientifiques. Bien que l’économie affiche un taux de réplication supérieur à d’autres disciplines, elle reste exposée aux biais de publication, au p-hacking et à l’effet-tiroir, compromettant la crédibilité des conclusions. La science ouverte apparaît comme une réponse méthodologique et institutionnelle à ces défis. Nous explorons trois leviers d’amélioration : (1) l’accès libre aux publications, données et codes, (2) le pré-enregistrement et les registered reports, qui limitent la flexibilité analytique et les biais de sélection, et (3) la réplication systématique des études, clé de la validation scientifique. En analysant leurs mécanismes, avantages et défis, nous mettons en lumière leur impact sur la fiabilité des recherches en économie et au-delà. L’essor de ces pratiques marque un tournant vers une science plus robuste et cumulative, mais leur adoption requiert une évolution des incitations académiques, un soutien institutionnel et un engagement collectif en faveur de la reproductibilité.