Cette thèse s’intéresse aux effets de l’environnement concurrentiel de l’entreprise sur la rémunération incitative et sur l’effort de son dirigeant. Elle comporte trois essais, traitant chacun d’un aspect spécifique de cette problématique. En premier lieu, nous étudions, au travers d’un modèle théorique, le schéma de rémunération optimal et le niveau d’effort à l’équilibre. L’effet de la concurrence est analysé par l’entrée d’une entreprise sur un marché monopolistique. Ainsi, nous comparons les schémas de rémunération et le niveau d’effort du dirigeant entre ceux caractéristiques d’une situation de monopole et d’un duopole à la Cournot. Ce modèle est ensuite étendu à l’hypothèse d’aversion à l’inégalité. Nous montrons que l’entrée d’une entreprise affecte négativement la rémunération incitative et le niveau d’effort. Aussi, face à un dirigeant averse à l’inégalité, l’entreprise doit proposer une rémunération plus élevée afin d’implémenter le même niveau d’effort. En second lieu, nous examinons grâce à l’outil expérimental les prédictions théoriques de ces deux modèles. Nous confirmons ainsi que l’entrée d’une entreprise sur le marché réduit la rémunération incitative du dirigeant. En revanche, malgré cette réduction, le dirigeant continue à fournir le même niveau d’effort. Enfin, en troisième lieu, nous introduisons dans une nouvelle expérience la compétition entre les dirigeants en créant un différentiel de rémunération. Nous montrons que cette compétition permet à l’entreprise de réduire encore la rémunération de son dirigeant en duopole. De plus, le dirigeant compare sa rémunération avec le profit de son entreprise d’une part et avec celle de l’autre dirigeant d’autre part et cette double comparaison affecte son niveau d’effort.
Incitations optimales dans un contexte de concurrence entre agences
14 January 2014