Ce rapport présente les résultats d’une enquête réalisée auprès d’agriculteurs de Charente-Maritime afin de connaître leurs pratiques et leurs préférences pour la mise en place de contrats de subvention à l’implantation de couverts en période d’interculture longue. Les conclusions présentées dans ce rapport sont basées sur l’analyse des réponses de 123 agriculteurs : 70 sur l’aire d’alimentation de captage (AAC) de la Ville de La Rochelle et 53 sur le bassin versant (BV) de l’Arnoult.L’expérience des choix discrets mise en place via l’enquête, qui consiste à proposer aux agriculteurs de choisir leur contrat préféré parmi plusieurs contrats hypothétiques, nous permet de montrer que : 1) les agriculteurs demandent entre 30 et 50 €/ha/an en moyenne en plus pour renoncer à semer à la volée pendant la durée du contrat, 2) imposer un maintien de la culture intermédiaire à 3 ou 3,5 mois ne fait pas baisser la probabilité de s’engager dans les contrats, mais pour passer à 4 mois une compensation de 60 à 70 €/ha/an supplémentaire est nécessaire et 3) les agriculteurs ont une forte préférence pour un paiement stable au cours du temps. De plus, en dehors des contraintes évoquées ci-dessus, pour s’engager dans un contrat, les exploitants demandent une compensation d’en moyenne 60€. Ce coût d’engagement peut s’expliquer par exemple par les contraintes administratives liées à la souscription d’un contrat mais aussi parce que tous les contrats proposés impliquent de semer un mélange comprenant au moins une légumineuse pour le couvert.La confiance dans les résultats évoqués dans ce rapport est bonne sur la direction des effets2 et leur significativité3 (i.e., la préférence pour un paiement stable et pour une technique d’implantation libre et la réticence à maintenir un couvert plus de 3,5 mois). La confiance est moyenne sur la valeur des compensations monétaires demandées. Enfin nous proposons aussi dans ce rapport des prédictions quant aux taux d’adoption de contrats s’ils étaient proposés sur le terrain. La confiance dans les résultats est bonne concernant le classement des contrats selon le taux prédit de souscription. En revanche, elle est limitée sur les prédictions des taux de souscription des contrats. Cette étude a été menée par le Centre d’Economie de l’Environnement de Montpellier (CEEM), en partenariat avec la Ville de La Rochelle (Ville de La Rochelle) et Eau 17, au sein d’un projet financé par la Région Occitanie et l’Europe et coordonné par le bureau d’études Envilys.
Synthèse des résultats de l’enquête auprès des agriculteurs de Charente-Maritime concernant la couverture des sols en période d’interculture et la mise en place de prairies
24 August 2021