Nous présentons dans cet article une évaluationexpérimentale d’un mécanismede prévention de la fraude fiscale proposé par Greenberg (1984). L’auteur soutient l’idée de la tolérance d’une partie de fraudeurs dans une population. Pour cela, il conçoit un mécanisme fondé sur une probabilité d’audit conditionnelle du comportement de fraude antérieur des agents. On observe que la répartition des sujets est différente de celle prédite par le modèle. L’écart est dû à l’existence d’une relation croissante entre la décision de fraude et le revenu. Cette relation n’est pas prise en compte par le modèle. Nos résultats suggèrent que le mécanisme de Greenberg est basé sur une hypothèse trop restrictive. Our article presents an experimental assessment of a tax-evasion prevention mechanism proposed by Greenberg (1984). Greenberg argued that tax evasion cannot totally be eliminated in a population. On the basis of this observation, he developed a mechanismin which the audit probability is determined byagents’earlierfraud behavior. We observethatthe distribution of subjects differs from the model’s prediction. The discrepancy is due to the existence of an increasing relationship between the decision to commit fraud and income a relationship that the model does not take into account. Our results suggest that Greenberg’s mechanism is based on an over-restrictive hypothesis.
Tolérance de la fraude et évasion fiscale : une analyse expérimentale du modèle de Greenberg
14 January 2014