La théorie classique des probabilités requiert que la probabilité é de la conjonction de deux événements soit inférieure à la probabilité d’un des événements seul. Or les sujets ne jugent empiriquement pas toujours ainsi : c’est la traditionnelle erreur de conjonction. L’une des explications actuellement prometteuses de ce paradoxe repose sur des modèles dits « quantiques », développés a partir des outils mathématiques de la mécanique quantique. Mais ces modèles sont-ils empiriquement adéquats ? Quelles versions de ces modèles peuvent être employées ? En particulier, les versions les plus simples, dites non-dégénérées, peuvent-elles être suffisantes ? Nous proposons ici un protocole expérimental original pour tester
en laboratoire les modèles quantiques de l’erreur de conjonction. Les résultats obtenus suggèrent que les modèles non-dégénérés ne sont pas empiriquement adéquats, et que la recherche future concernant les modèles quantiques devrait s’orienter vers les modèles dégénérés.
Une nouvelle approche expérimentale pour tester les modèles quantiques de l’erreur de conjonction
24 September 2018