Agri-environmental schemes: behavorial insights and innovative designs

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22 May 2017

The agri-environmental policy of the European Union strongly relies on financial incentives provided through Agri-envrionmental Schemes (AES) to stimulate farmers’ adoption of pro-environmental practices. A rational economic assumption is that farmers enroll if they are paid enough to cover their opportunity costs. However, behavioral economics consider that psychologic factors may be involved in this decision. The first aim of this thesis is to determine the role of behavioral factors in AES adoption. Chapter 1 uses a social-psychology model, the Theory of Planned Behavior, to measure the weight of behavioral factors in farmers’ decision to enroll in a pesticide-reduction AES. The survey reveals that farmers are both driven by traditional economic motivations and norms (social and personal). Chapter 2 studies in more details the role of norms. A theoretical model reveals that social norms may either hamper or facilitate the participation in AES and a web-survey, confirms the importance of social injunctive norms and personal norms. In the second part of the thesis, we analyze the performance of innovative designs and how it may be affected by behavioral factors. In chapter 3, to address cases of environmental threshold, we test with an economic experiment a contract in which payment is conditioned to collective farmers’ participation. This contract appears to be more effective and efficient than traditional AES. The two last chapters analyze a new application of AES: biodiversity offsets. Based on a survey, chapter 4 highlights factors that influence the participation in such contracts as well as issues of effectiveness and efficiency. In chapter 5, we show with a choice experiment that farmers, especially the most environmentally sensitive, are influenced by the contracts’ goal framing: they prefer contracts that aim at biodiversity conservation rather than at the compensation of biodiversity losses. We conclude by insisting on the complementarity between traditional and behavioral environmental policy instruments.
La politique agro-environnementale de l’Union Européenne s’appuie fortement sur des incitations financières, les Contrats Agro-Environnementaux (CAE), pour stimuler l’adoption par les agriculteurs de pratiques respectueuses de l’environnement. Selon l’hypothèse de rationalité économique, les agriculteurs adoptent ces contrats si les paiements couvrent leurs coûts d’opportunité. Toutefois, l’Economie comportementale considère que des facteurs psychologiques pourraient intervenir dans cette décision. Le premier objectif de cette thèse est de déterminer le rôle des facteurs comportementaux dans l’adoption des CAE. Dans le chapitre 1, nous utilisons un modèle de psychologie sociale, la Théorie du Comportement Planifié, pour mesurer le poids de ces facteurs dans la décision d’adopter un CAE pour la réduction de l’utilisation de pesticides. L’enquête révèle que les agriculteurs sont à la fois influencés par des motivations économiques classiques et par les normes (sociales et personnelles). Dans le chapitre 2, nous étudions plus en détails le rôle des normes. A travers un modèle théorique, nous mettons en évidence que ces normes peuvent faciliter ou faire obstacle à l’adoption de CAE. Une enquête web nous permet de confirmer l’importance des normes sociales injonctives et des normes personnelles. Dans la deuxième partie de la thèse, nous analysons les performances de dispositifs innovants et comment ces performances sont influencées par les facteurs comportementaux. Dans le chapitre 3, pour traiter le problème des seuils environnementaux, nous testons avec une expérimentation économique un contrat dont le paiement est conditionné à une participation collective des agriculteurs. Ce contrat se révèle plus efficace et efficient que les CAE classiques. Les deux derniers chapitres traitent d’une nouvelle application des CAE à la compensation écologique. A partir d’une enquête, nous identifions dans le chapitre 4 les facteurs qui influencent la participation à ce type de contrats ainsi que des problèmes d’efficacité et d’efficience. Dans le chapitre 5, nous montrons à partir d’une expérience de choix, que les agriculteurs, notamment les plus sensibles à l’environnement, sont sensibles à la manière dont est formulé l’objectif d’un CAE : ils préfèrent des contrats dont l’objectif est la préservation de la biodiversité, plutôt que la compensation de pertes de biodiversité. Nous concluons en insistant sur la complémentarité entre les instruments traditionnels et comportementaux dans la politique environnementale.