Les analyses des causes de la désertification soulignent régulièrement qu’un facteur central réside dans les usages non durables des terres. Derrière cette appellation policée, on trouve une multiplicité de dynamiques, involontaires ou délibérées, qui conduisent des éleveurs ou des paysans à développer leurs activités au-delà des capacités des milieux. Sans revenir sur la critique, développée plus haut, de l’indexation des pratiques paysannes comme « mauvaises pratiques » par les puissances coloniales dans le passé ou des autorités nationales souhaitant légitimer leurs politiques de contrôle des populations jusqu’à aujourd’hui, il est raisonnable de penser que des paysans ou des éleveurs ayant une expérience profonde et longue des milieux ne choisissent pas délibérément des pratiques non durables. On doit donc s’interroger sur les circonstances et conditions qui les conduisent à le faire.
Comment les institutions et les stratégies économiques et foncières peuvent favoriser la désertification ?
15 January 2024