Subventions et financements

subventions

Le CEE-M bénéficie d’un soutien important de la Français part de l’Agence nationale de la recherche (ANR), principal bailleur de fonds de la recherche publique et des partenariats de recherche en France.
Elle bénéficie également du soutien financier de l’AFB, CIFOR, FEDER, INRA, Labex Cemeb, MUSE initiative  et de la région Occitanie .

Nos projets en cours

BIOPOLIS - Teaming to Upgrade Excellence in Environmental Biology, Ecosystem Research and AgroBiodiversity
  • Financement : Programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne
  • Durée : 2019 – 2026
  • Site web : https://www.biopolis.pt/en/

Le projet d’association international BIOPOLIS vise à transformer le CIBIO (Centre de recherche en biodiversité et ressources génétiques, Université de Porto) en un centre d’excellence pour la recherche, le développement et l’innovation. Plus précisément, le projet vise à développer un centre d’excellence en biologie environnementale, recherche sur les écosystèmes et agrobiodiversité, avec la volonté de diffuser l’excellence vers l’innovation dans les domaines de l’environnement, de la biodiversité et de l’agriculture, et ainsi de contribuer au développement socio-économique aux niveaux régional et national.

Ces objectifs seront atteints grâce à une association scientifique avec l’Université de Montpellier, et avec la participation d’un partenaire commercial (Porto Business School). Le CEE-M participe à ce projet et est la seule unité de recherche du consortium spécialisée en sciences sociales.

ConfinObs Project - ANR flash Covid-19 : Barrier and Containment Compliance and Observation: A Behavioural Economics Approach.
  • Financement : ANR- Région Occitanie
  • Durée : 2020-2022

Le projet CONFINOBS vise à identifier les déterminants de la propension à adopter et à suivre les recommandations de prévention et de confinement en ce qui concerne la propagation du virus Covid-19. La prémisse de base est que cette propension est déterminée par les caractéristiques personnelles de l’individu: leurs préférences de risque, leur impatience, leur maîtrise de soi et leurs préférences sociales (par exemple, altruisme, générosité, confiance et coopération). L’objectif principal est d’identifier l’effet de ces dimensions comportementales sur le respect des mesures de confinement et l’adoption de gestes barrières. Leurs connaissances sont une condition préalable essentielle à la conception d’instruments non coercitifs plus efficaces, tels que des incitations monétaires et non monétaires (nudges), afin de mieux cibler la communication pendant et après la crise et d’accroître son impact sur le comportement.

Le projet combine plusieurs outils expérimentaux qui permettent de mesurer avec précision les différentes dimensions comportementales (par exemple, l’aversion au risque, l’impatience, l’altruisme ou la confiance) en fonction de tâches incitatives. Certaines mesures, y compris les préférences en matière de risque, seront doublées par des mesures déclaratives et le génotypage, afin de fournir des preuves convergentes de la robustesse des principaux déterminants. Nous mettons en œuvre en outre une expérience de choix discret (DCE) pour documenter la volonté des individus de se conformer aux mesures contraignantes. Nous testons également l’efficacité d’un « coup de pouce » conçu pour encourager les individus à se conformer. Nos résultats seront utilisés pour déterminer les bons leviers d’actions pour une communication efficace auprès des publics cibles, en vue, par exemple, d’adopter le respect des gestes barrières.

CRaMoRes : Changing risks and mobile common pool resources: Economic analysis of resource-user behavior and policy instruments for sustainability.
  • Financement : ANR-DFG
  • Durée : 2020-2023

Les ressources naturelles renouvelables sont constamment menacées de surutilisation, en particulier si (i) elles sont de nature commune et (ii) mobiles, car les utilisateurs des ressources ont des incitations stratégiques à extraire plus que la quantité socialement efficace. Deux cas importants et toujours non résolus en Europe sont la surpêche et la surexploitation des ressources en eaux souterraines. De nouvelles approches politiques scientifiquement solides sont nécessaires, car ces ressources sont confrontées à des risques changeants et croissants : d’une part, le changement climatique modifiera la volatilité de la régénération de la ressource ainsi que les points de basculement potentiels dans sa dynamique de mouvement. D’autre part, les modèles d’utilisation des ressources façonnent les risques et conduisent donc à des « risques endogènes ». Jusqu’à présent, la recherche sur ces questions s’est concentrée sur des acteurs rationnels et neutres en termes de risque – une hypothèse qui contraste fortement avec les preuves issues de l’économie comportementale. CRaMoRes met en place une nouvelle théorie et un nouveau modèle, en tenant compte de différents types de comportements individuels à risque, y compris l’aversion au risque et les préférences de risque dépendantes de l’État. Nous étudions comment les changements dans le forçage climatique et les risques endogènes affectent les incitations stratégiques à la (sur)utilisation des ressources des pools communs mobiles. CRaMoRes analyse et propose de nouvelles approches politiques adaptatives, y compris une gestion basée sur les droits, le marché et l’information. Pour évaluer les conséquences distributives de l’évolution des risques, nous utilisons des critères d’évaluation sociale récemment développés dans des situations à risque. CRaMoRes testera expérimentalement les implications de différentes approches politiques en laboratoire. Nous quantifions et testons les approches politiques nouvellement conçues pour deux études de cas: la pêche de la Baltique et l’aquifère du Rhin supérieur.

DSCATT - Dynamics of Soil Carbon Sequestration in Tropical and Temperate Agricultural systems
  • Financement : Fondation Agropolis et Fondation Total (Projet 1802-001)
  • Durée : 2019-2023

Interrogé sur l’initiative 4/1000 sur la séquestration du carbone (C) dans les sols pour faire face au changement climatique (CC), plusieurs unités labex Agro et leurs partenaires proposent de rassembler leurs capacités de recherche afin de fournir de nouvelles perspectives sur la séquestration C des sols, le projet DSCATT propose d’explorer le potentiel de séquestration du C dans les sols cultivés, en tenant compte de la durabilité des pratiques agricoles dans le contexte des changements globaux. DSCATT opère sur 4 sites (au Sénégal, au Zimbabwe, au Kenya et en France). Le projet porte sur 3 échelles interdépendantes de champs, de fermes ou de territoires. CeE-M contribue au work package 3 « Leviers socio-économiques, politiques et environnementaux pour la séquestration du C des sols à long terme au niveau du territoire » visant à analyser des instruments politiques innovants pour déclencher les changements nécessaires dans les pratiques agricoles qui augmentent le stockage du C dans les sols.

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ECODECEAU - Behavioral Economics for Waste and Water

L’objectif de ce projet est de mettre en œuvre et d’évaluer des mécanismes incitatifs pour réduire la consommation d’eau domestique et améliorer le tri des déchets. Nous concevrons des incitations basées sur des normes sociales (appartenance à un groupe et comparaison avec des pairs) via différents supports (numériques, physiques…) et les testerons au niveau du ménage. L’approche méthodologique combinera l’économie comportementale et la sociologie à travers un projet de recherche collaboratif entre CEE-M et LyRE/SUEZ. Nous nous appuierons sur des approches expérimentales (en laboratoire) et empiriques par le biais d’essais contrôlés randomisés (ECR).

FAST project: Facilitate public action to exit from pesticides

L’objectif de ce projet est d’offrir des solutions concrètes, tant politiques qu’organisationnelles, que les décideurs et les parties prenantes peuvent mettre en œuvre directement. L’efficacité de chaque proposition sera évaluée au moyen d’études en laboratoire et sur le terrain, d’approches de recherche-action et de modèles de simulation à grande échelle.

Le projet est coordonné par Julie Subervie, du Centre d’economie de l’environnement de Montpellier (CEE-M), et rassemble une grande variété de chercheurs en économie, sociologie, droit et même en sciences de gestion. Seize unités de recherche de l’INRAE ont collaboré au projet, ainsi qu’avec des universités associées et des partenaires d’autres institutions supérieures dans le domaine de l’agronomie.

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FOREST4FOOD - Innovative Payments for Environmental Services to achieve both food security and forest conservation objectives in the Brazilian Amazon.
  • Financement : MUSE I-SITE
  • Durée : 2020 – 2023

Freiner la déforestation dans les pays en développement peut être un moyen rentable de réduire les émissions de carbone et de lutter contre le changement climatique.Mais comment empêcher la déforestation des terres forestières dans les zones où les propriétaires fonciers dépendent, pour leur subsistance, de l’agriculture sur brûlis et de l’élevage extensif de bétail, deux principaux moteurs de la déforestation ? Le dilemme de la sécurité alimentaire et du changement climatique en Amazonie brésilienne est une préoccupation majeure de la communauté internationale depuis de nombreuses années et diverses solutions ont été envisagées. Depuis quelques années, offrir des paiements pour des contrats de services environnementaux (PSE) aux petits propriétaires fonciers est apparu comme une stratégie potentielle susceptible d’atteindre à la fois les objectifs de sécurité alimentaire et de conservation au Brésil. Malgré les incitations qu’ils offrent, cependant, les programmes volontaires de PSE peuvent ne pas être efficaces pour réduire les taux de déforestation à la fin.

Le projet Forest4Food vise à apporter des réponses à trois grandes questions concernant l’efficacité de ce type de programme : Dans quelle mesure les programmes volontaires de PSE peuvent-ils contribuer à éviter la déforestation tout en maintenant la sécurité alimentaire ? Peut-on concevoir des contrats PES qui résolvent le problème de l’effet de sélection ? Peut-on encore améliorer l’efficacité des contrats de PSE en incluant un objectif de conservation déterminé en fonction des coûts d’opportunité individuels?

Guet Ndar - Local adaptation at risk on the Barbary Tongue (Senegal)
  • Financement : Key-Initiative MUSE Sea & Coast
  • Durée : 2018 –

AAP Kim Waters, « Sea & Coast »Adaptation locale menacée sur la langue barbaresque (Sénégal)

Depuis des siècles, l’habitat des villageois de Guet Ndar (Sénégal) est exposé aux inondations du fleuve Sénégal et aux submersions marines. La forte exposition aux risques naturels (submersion, inondations) de la population suggère que ses habitants se sont adaptés à cet environnement unique, grâce à la sélection des variétés de gènes les plus appropriées. Le projet vise à étudier l’hypothèse d’une adaptation locale au risque pour les habitants de Guet Ndar. L’adaptation locale est possible lorsque trois conditions sont remplies : (1) la distance moyenne de migration est inférieure à la taille de la zone à risque, (2) le trait comportemental adapté à l’environnement à risque (tolérance au risque) est transmissible, et (3) vivre dans la zone à risque offre des avantages matériels qui compensent l’exposition au risque. Il est fort probable que ces conditions soient réunies dans le village de Guet Ndar : (1) le taux de migration est faible, notamment parmi la population de pêcheurs qui transmettent leur héritage (canoës, maisons, …) à leurs descendants, (2) le gène ciblé, DRD4, est doté d’une variabilité exceptionnelle et est transmissible et (3) la zone à risque donne accès à des ressources halieutiques historiquement abondantes. La zone à risque (langue de Barbarie) est une étroite bande de terre de 250 mètres dans sa plus large largeur qui s’étend sur environ 900 mètres dans la zone peuplée. Presque tous les habitants y sont nés, tout comme leurs ancêtres. Les pêcheurs de Guet Ndar sont réputés pour leur savoir-faire, non seulement au Sénégal mais dans plusieurs pays côtiers voisins, où ils sont souvent recrutés pour transmettre leurs techniques de pêche développées au fil des générations. Les pêcheurs représentent la population cible de notre étude parce qu’ils sont plus susceptibles de s’être adaptés aux conditions locales, une adaptation qui s’exprime par leur plus grande propension à prendre des risques par rapport aux non-pêcheurs.

Coordination : Omar Sene & Marc Willinger

Equipe de recherche : Gwen-Jiro Clochard (CREST, Ecole Polytechnique), Charlotte Faurie (ISEM, CNRS), Guillaume Hollard (CREST, CNRS), Clément Mettling (ISEM, CNRS), Michel Raymond (ISEM, CNRS), Omar Sene (Université Alioune Diop, Bambey, Sénégal), Marc Willinger (CEE-M, UM).

INACRE : Floods, amenities and residential choice
  • Financement : Fondation MAIF
  • Durée : 2019 – 2022

Les inondations causent des dommages et des perturbations majeurs dans le monde entier. Cependant, de plus en plus de personnes choisissent de s’installer dans des zones inondables afin de bénéficier d’équipements naturels ou urbains et de prix de l’immobilier plus bas.

L’objectif principal du projet est de comprendre l’effet de l’information sur les inondations sur les choix résidentiels des ménages, en tenant compte des compromis que les ménages font entre les commodités et le risque d’inondation. Le projet est réalisé dans sept communes le long de l’arc méditerranéen en France, et contient une enquête auprès de 700 ménages.

1) Dans un premier axe, nous estimons l’écart de prix dans les zones inondables et non inondables, en tenant compte des commodités naturelles et urbaines des zones ainsi que des informations sur les inondations.

2) Dans un deuxième axe, nous réalisons une expérience de choix et évaluons les valeurs des risques et des commodités dans le choix de la résidence, en tenant compte des caractéristiques individuelles des répondants.

3) Dans un troisième axe, nous évaluons l’efficacité des différentes politiques d’information concernant les inondations. En particulier, nous étudions l’effet de la divulgation d’informations supplémentaires (contenant la description des conséquences concrètes des inondations) et l’efficacité de deux politiques existantes, les plans de prévention des risques d’inondation (PPRi) et les informations acheteur-locataire (IAL).

Le projet est réalisé en collaboration avec UMR BETA (Nancy, France).

MPA-POVERTY - Can marine protected areas alleviate poverty in the context of land desertification?
  • Financement : ANR (Agence Nationale de la Recherche)
  • Durée : 2020 – 2023

Les impacts des conditions climatiques futures sur l’agriculture et la pêche marine devraient être généralisés, complexes, géographiquement variables et surtout défavorables, en particulier dans les pays tropicaux où le développement humain et la santé sont très préoccupants. Nous émettons ici l’hypothèse que les villes et villages côtiers proches des aires marines protégées (AMP) peuvent mieux réduire la pauvreté dans le contexte de la désertification des terres que leurs homologues sans aucune action de gestion des écosystèmes marins voisins. Nous proposons de tester le lien entre la protection de la biodiversité et le développement économique sur une longue période (jusqu’à 20 ans) en combinant les informations socio-économiques les plus récentes (i) spatialement maillées, (ii) les analyses d’imagerie satellitaire, (iii) l’intelligence artificielle et (iv) les observations in situ dans les pays en développement du canal du Mozambique.

ORDINEQ - The Measurement of Ordinal and Multidimensional Inequalities
  • Financement : ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-16-CE41-0005
  • Durée : 2016 – 2022

Alors que l’augmentation du PIB par habitant a souvent été assimilée au bien-être supérieur de la société dans le passé, suivant les arguments convaincants de A.K. Sen (Commodities and Capabilities, Hollande-Septentrionale, Amsterdam, 1985), il est maintenant largement admis dans la profession économique que le bien-être d’une personne comprend de nombreuses autres dimensions que le revenu. La nécessité d’une approche plus globale du bien-être a été réitérée par la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi, qui a en outre recommandé que la répartition entre les citoyens du bien-être et de ses différentes composantes soit prise en compte dans le calcul de la protection sociale. La reconnaissance de la nature multidimensionnelle du bien-être a donné lieu à des approches distinctes parmi lesquelles la construction d’indices de tableau de bord et de mesures composites a joué un rôle de premier plan. En se concentrant isolément sur chaque dimension du bien-être, l’approche du tableau de bord ne parvient pas à fournir une vue d’ensemble de la performance de la société. L’indice de développement humain (IDH) des Nations Unies, qui intègre les trois dimensions essentielles du bien-être d’une personne (à savoir le revenu, la santé et l’éducation), est un suivi des idées de Sen. Plus récemment, l’Indice du vivre mieux (BLI) de l’OCDE a élargi la portée de l’IDH en introduisant huit dimensions en plus de celles utilisées dans le calcul de l’IDH.

Bien qu’ils représentent des progrès notables dans la mesure de la performance globale de la société et, au-delà, du bien-être de ses membres, l’IDH et l’BLI ne sont pas exempts de lacunes. L’IDH et le BLI sont des indices agrégés et, en tant que tels, ils ne se soucient pas beaucoup de la répartition au sein de la population des différents attributs qui contribuent au bien-être d’une personne, sans parler de la distribution du bien-être dans la société. En combinant des agrégats – un pour chaque attribut – sans prêter attention aux associations possibles entre les différentes dimensions du bien-être, l’IDH et le BLI laissent de côté des déterminants importants du bien-être d’une société comme l’exposition et la vulnérabilité des individus à divers types de risques. Enfin, en transformant des données hétérogènes en distributions de scores pour chaque attribut et en leur appliquant des mesures standard, l’IDH et le BLI négligent le fait que les données primaires sont de nature différente, allant d’attributs cardinalement mesurables (comme le revenu) à des variables impliquant des catégories ordonnées (comme l’état de santé).

En nous appuyant sur la fiction de l’observateur éthique paternaliste, nous proposons de construire des mesures de la performance socio-économique et du bien-être qui (i) reconnaissent la nature multidimensionnelle du bien-être, (ii) accordent l’attention voulue à la distribution et à l’interaction entre les attributs, et (iii) tiennent pleinement compte de la nature mesurable des attributs. Ces mesures permettront d’apporter des réponses à des questions d’intérêt pour les décideurs politiques et le grand public, telles que les suivantes:

  • Q1. Pouvons-nous prétendre à juste titre que notre système de santé garantit l’égalité d’accès aux soins médicaux quelles que soient les circonstances des individus? Un mouvement vers le système de santé britannique est-il susceptible de réduire les inégalités d’état de santé au sein de la population ?
  • Q2. La piètre performance moyenne des élèves Français aux tests PISA s’accompagne-t-elle d’inégalités élevées dans la répartition des scores suggérant que le système éducatif Français pourrait être doublement inefficace?
    Dans quelle mesure les inégalités – à condition qu’il existe des preuves de telles inégalités – en lecture, en mathématiques et en résolution de problèmes sont-elles liées aux caractéristiques socio-économiques des parents et plus généralement à leurs origines?
  • Q3. La redistribution ex post au moyen de systèmes progressifs d’imposition et de prestations est-elle plus efficace pour réduire les inégalités de revenus à long terme qu’une politique redistributive ex ante qui taxerait plus lourdement la transmission intergénérationnelle de la richesse?
PICOLECT - Politiques Innovantes et Collectes des Biodéchets en Logements collECTifs
  • Financement : Fondation Agropolis
  • Durée : 2022 – 2024
Le tri et la valorisation des déchets organiques produits par les ménages dans les zones urbaines et périurbaines représentent un défi majeur, avec des obligations réglementaires à partir de 2025 que les communautés devront respecter, et constitue un aspect important de l’économie circulaire. Pour inciter les ménages à trier davantage leurs déchets organiques, les autorités locales mettent en place des campagnes d’information à l’intention des ménages et sont de plus en plus tentées par des systèmes de tarification incitative. À ce jour, ces politiques sont normalisées, du type « taille unique ». Notre innovation concerne le développement et le test de politiques de communication ciblées de type nudge (c’est-à-dire une communication visant à changer les comportements sans introduire de réglementation, de taxes ou de subventions), en tenant compte de l’hétérogénéité des motivations et des contraintes des différents types de ménages. Nous proposons de concevoir un outil méthodologique pour les autorités locales, les agents de gestion et de collecte des déchets et les sociétés de conseil, qui leur permettrait de concevoir de telles politiques de communication sur mesure pour accélérer le changement de comportement des ménages vers une plus grande séparation à la source de leurs biodéchets. Cet outil sera composé d’un protocole expérimental clé en main, permettant de pré-tester l’efficacité des différentes opérations de communication, d’un fichier de collecte et de calcul des résultats pour compiler des données sur l’impact des politiques testées, d’un prototype de stratégies de communication, et d’une application de communication numérique. Tout cela sera intégré dans une plateforme de collecte et de partage des résultats, qui sera progressivement enrichie par les expériences menées avec les communautés, et qui alimentera des propositions de communication plus efficaces et mieux ciblées. L’outil expérimental ainsi que la plateforme seront transférés à une agence de conseil spécialisée dans la gestion des déchets, qui l’utilisera pour affiner son expertise et ses conseils aux communautés.
ReCROP - Bioinocula and CROPping systems: an integrated biotechnological approach for improving crop yield, biodiversity and REsilience of Mediterranean agro-ecosystems

ReCROP vise à repenser les agrosystèmes méditerranéens avec une capacité de résilience améliorée et une productivité accrue, en se concentrant sur le développement de systèmes de production agricole durables grâce à l’utilisation combinée d’outils biotechnologiques et de pratiques agronomiques respectueuses de l’environnement. Cela permettra aux systèmes agricoles de faire face au changement climatique grâce à l’amélioration de la biodiversité souterraine et aérienne, de la fertilité et de la conservation de l’eau. RECROP utilise la nouvelle approche de la gestion des micro-organismes végétaux qui repose sur l’augmentation des fonctions et de la santé des sols en utilisant des bioinoculas, des amendements, des systèmes de culture et des cultures prêtes pour le climat, pour augmenter les rendements des cultures tout en fournissant des services écologiques, par exemple, l’augmentation de la séquestration du carbone, de la matière organique, du cycle des nutriments et de la conservation de l’eau. ReCROP couvre l’aire géographique méditerranéenne (MGA), impliquant le Maroc, l’Égypte, la Tunisie (MGA du Sud), l’Italie et la France (MGA du Nord), ainsi que le Portugal et l’Espagne (MGA de l’Ouest), et intègre les principales cultures cultivées dans ces pays – vignobles, céréales et plantes aromatiques / médicinales. La contribution de CEE-M se concentrera sur la caractérisation d’un point de vue socio-économique des principaux moteurs pour encourager les agriculteurs à passer à des pratiques plus vertes et promouvoir leur acceptabilité, et favoriser des solutions durables innovantes pour les systèmes agricoles écologiques impliquant les points de vue des parties prenantes locales et fournissant des lignes directrices pour améliorer la résilience des cultures cibles méditerranéennes.

ScarCylclET - Materials scarcity and recycling for the energy transition
  • Financement : ANR ScarCylclET 2021-25
  • Durée : 2021 – 2025
STREISAND - Substitution directe et indirecte des émissions de carbone par les produits bois
  • Financement : ADEME GRAINE
  • Durée : 2021 – 2024
L’objectif de ce projet est de construire une méthode pour mesurer la substitution du carbone par les produits du bois. Cette méthode consiste à comparer les émissions de deux trajectoires : une trajectoire avec consommation supplémentaire de bois et une trajectoire sans consommation supplémentaire de bois. Les deux trajectoires décrivent des choix économiques différents quant à la nature des biens produits, transformés et consommés, mais fournissant les mêmes niveaux de service aux sociétés. Afin de mesurer les émissions des deux trajectoires, l’originalité du projet repose sur le développement d’une méthodologie d’analyse du cycle de vie qui prend en compte, d’une part, les flux environnementaux « directs » liés à l’extraction, à la transformation, au transport, à la consommation et à la gestion en fin de vie, ainsi que les effets « indirects ».
Quatre groupes d’effets indirects sont ainsi étudiés, mesurés et intégrés dans le rapport environnemental. Premièrement, les conséquences d’une récolte supplémentaire sur la dynamique des flux et des stocks de carbone dans la forêt en couplant l’ACV au modèle de croissance forestière régionalisé développé dans un projet précédent. Deuxièmement, l’effet des gains technologiques sur les émissions de carbone dans les produits du bois et leurs substituts non ligneux à l’aide d’un modèle macroéconomique.
Troisièmement, les émissions induites par la concurrence entre les produits du bois et entre les forêts et d’autres utilisations des terres en couplant le modèle du secteur forestier FFSM au modèle d’utilisation des terres Nexus Land Use. Enfin, l’équipe CEE-M analyse les émissions liées aux effets de rebond et aux effets de compensation morale chez les consommateurs de produits du bois en utilisant l’économie expérimentale.
TRAJECTOIRES: Long run and progressiveness of public action: acceptability and operationalization of adaptation trajectories for coastal areas
  • Financement : Fondation de France
  • Durée : 2022 – 2024

La stratégie nationale de gestion du littoral préconise une « recomposition spatiale » pour s’adapter aux effets de l’élévation du niveau de la mer et des inondations marines. Une telle politique nécessite une vision plus large de l’aménagement du territoire, y compris les risques, pour lesquels des trajectoires adaptatives et des actions publiques progressives peuvent être utiles.

L’objectif de ce projet est d’étudier l’applicabilité d’une action publique progressiste pour la gestion des zones côtières. Dans le premier axe, nous co-construirons des parcours politiques adaptatifs dynamiques avec les gestionnaires côtiers, en tenant compte des contraintes de leur contexte de travail. Dans le deuxième axe, nous analyserons comment les résidents perçoivent les trajectoires de l’action publique progressiste et comment ils font des compromis individuels dans ce contexte. Dans l’ensemble, le projet étudiera l’horizon temporel pertinent à prendre en compte et les séquences de gestion à choisir pour une politique progressive opérationnelle et acceptable. Un troisième axe est dédié à plusieurs activités éducatives pour les étudiants ainsi que les gestionnaires côtiers.

Le projet est mené dans trois régions Français : Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il est réalisé en collaboration avec UMR CEPEL (Montpellier, France), UR ETTIS (Bordeaux, France) et UMR ESPACE (Marseille, France).

Typoclim – Typology and Assessment of Policy Instruments to Promote Agricultural Adaptation to Climate Change
  • Financement : I-Site MUSE
  • Durée : 2019 – 2022

Le projet TYPOCLIM est axé sur les instruments politiques visant à faciliter l’adaptation agricole au changement climatique (CC). Le projet TYPOCLIM vise à développer une typologie descriptive de base des instruments politiques conçus pour faciliter l’adaptation agricole aux CC sur la base de la cartographie des instruments existants sur huit sites d’étude dans des pays en développement (Afrique du Sud, Sénégal, Brésil et Colombie) et des pays développés (Catalogne-Espagne, Californie-USA, Occitanie-France et Guadeloupe-France) / plusieurs secteurs agricoles (viticulture, horticulture – mangues – et maraîchage), qui à leur tour sont soumis à différents chocs climatiques (saisons de croissance irrégulières, chaleur excessive, pénuries d’eau, etc.), et à l’évaluation des différentes performances des instruments de politique publique qui favorisent l’adaptation de zones agricoles diversifiées aux CC. En se concentrant spécifiquement sur les instruments politiques, le projet TYPOCLIM mènera des recherches interdisciplinaires – combinant les analyses politiques, économiques, sociologiques, géographiques, biologiques et agricoles – pour apporter un nouvel éclairage sur les instruments politiques existants.

Notre contribution repose principalement sur l’analyse de la mesure dans laquelle les agriculteurs seraient prêts à adopter les instruments politiques les plus efficaces pour faire face au CC. Il s’agira de déterminer les préférences des agriculteurs en ce qui concerne l’adoption d’instruments politiques au moyen de méthodes expérimentales.

Nos projets passés

Beam - Behavioral and Experimental Analyses in Macro-finance

Le projet vise à analyser les effets des politiques macroéconomiques, à la fois monétaires et budgétaires, des réglementations liées à la divulgation d’informations et de l’introduction d’instruments financiers dans des cadres analytiques basés sur des bases comportementales plus réalistes.

Nous mènerons des recherches aux niveaux individuel et collectif en combinant des expériences de laboratoire, des expériences informatiques et de la modélisation mathématique, tout en accordant une attention particulière à la façon dont les décisions individuelles sont agrégées en résultats collectifs et en résultats collectifs.

BEcOSMASH - Bio-Economic Optimisation of Sharka Management Accounting for Spatiotemporal Heterogeneities
  • Financement: SMACH – INRA
  • Durée:  2017 – 2020

Une gestion efficace des épidémies vise à répartir les efforts de la manière la plus efficace qui soit.

Le problème du choix est un problème d’optimisation dans lequel la dynamique des épidémies doit être prise en compte comme une contrainte supplémentaire au problème de décision.
La clé du projet est d’étudier où allouer l’effort, comment l’allouer et quand.
Le projet est interdisciplinaire à l’intersection entre l’économie, l’épidémiologie et la phythopathologie et rassemble des scientifiques des trois disciplines et engage simultanément deux thèses de doctorat, l’une en économie, l’autre en épidémiologie.

C4EAU – Compteurs d’eau Communicants et Changement de Comportement des irrigants pour une gestion durable des ressources en eau
  • Financement:  75 000 € Région Occitanie Appel à projets Recherche et société(s)
  • Durée:  2018 – 2020

Les nouvelles technologies offrent de nouveau moyens pour améliorer la gestion des ressources en eau dans les territoires. Pour donner leur pleine mesure, elles doivent cependant s’accompagner de modification des comportements individuels et collectifs. Cela requiert une compréhension fine des effets de comportement (mimétisme, norme sociale, etc.) de manière à pouvoir proposer des dispositifs innovants pour renforcer l’efficacité de l’action publique et pour améliorer son acceptabilité et sa légitimité. Ce projet propose trois directions d’analyse 1/ évaluer l’impact des compteurs communicants sur la consommation individuelle des agriculteurs, 2/ proposer et évaluer des « interventions » utilisant les compteurs communicants pour réduire la consommation individuelle des agriculteurs, 3/ identifier des mécanismes efficaces pour inciter à l’adoption volontaire de compteurs communicants par les irrigants. Le projet est fondé principalement sur des approches d’économie comportementale, et il s’appuie sur l’expertise technique de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) en matière de gestion territoriale de l’eau. Les analyses empiriques seront conduites sur les cas d’études situés en région Occitanie, en concertation avec la CACG, partenaire technique du projet.

CAPTION – Evaluation of CAP 2015-2020 and Taking Action
  • Financement:  42 000 € Fondations Cariplo et Agropolis
  • Durée:  2019 – 2020

Dans un avenir proche, la PAC subira un processus de changement et de restructuration, à la fois pour la nécessité de réviser et de réformer ses instruments politiques et pour tenir compte des résultats de la refonte du budget de l’UE. Dans un premier temps, la Commission européenne recueille les commentaires et les suggestions des parties prenantes sur son document « Communication sur la modernisation et la simplification de la PAC », préfigurant cinq options de développement possibles pour la future PAC. Dans ce contexte, le projet CAPTION vise à contribuer à ce débat, en fournissant des preuves scientifiques sur l’impact actuel de la PAC et en donnant un aperçu des outils politiques innovants. Ce type d’analyse est particulièrement pertinent pour l’examen et le suivi des nouveaux outils politiques (paiement vert) mis en œuvre au cours de la période de programmation actuelle de la PAC 2015-2020. En outre, le projet offre des alternatives possibles en ce qui concerne les instruments politiques actuels afin de s’attaquer aux problèmes qui ne sont pas correctement couverts par ceux-ci. Le projet de recherche comprend deux lots de travail (WP) distincts. Le WP1 se concentre sur la mise en œuvre d’une série d’évaluations d’impact des effets économiques et environnementaux de la PAC 2015-2020 actuelle, à l’appui de l’élaboration de scénarios et de simulations pour la PAC post-2020. Le WP2 se concentre sur une catégorie spécifique d’exploitations qui ne participent pas ou partiellement à la mise en œuvre de la PAC: les petites exploitations

CEE-M/CIFOR - Impact evaluation of a pilot REDD+ project in the Trans-Amazonian region in Brazil.
  • Financement:  CIFOR
  • Durée:  2017 – 2019

Dans ce projet, nous utilisons l’introduction du premier projet REDD+ basé sur les SPE jamais lancé au Brésil par une organisation non gouvernementale dans la région de Para en 2012 comme une expérience naturelle afin d’évaluer l’impact à long terme de ce projet.

En particulier, nous nous concentrons sur la permanence des effets de ce projet REDD+ en recueillant de nouvelles données à partir de l’échantillon de référence, environ trois ans après le début du programme PES.
Cette étude est financée et entreprise en étroite collaboration avec le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), dans le cadre de son étude comparative mondiale (GCS) sur la REDD+, et avec l’organisation non gouvernementale brésilienne en charge de la mise en œuvre du programme PSE, l’Institut amazonien de recherche environnementale (IPAM).

EcoGyp– Ecosystem services and necrophagous raptors
  • Financement: FEDER/Poctefa/ UE
  • Durée:  2016 – 2018

Le projet EcoGYp vise à étudier une série de questions liées à l’écologie et à la conservation des rapaces nécrophages, avec un accent particulier sur le gypaète barbu.
La composante socio-économique de ce projet est axée sur l’identification et l’évaluation des services écosystémiques liés à ces espèces et aux zones dans lesquelles elles résident.
Les principaux services liés aux oiseaux de proie nécrophages sont d’une part, les aspects récréatifs et esthétiques et d’autre part, leur fonction écologique en tant qu’équarrissage naturel.
Les premiers sont analysés sur la base d’expériences de choix, la fonction de rendu naturel étant évaluée par comparaison avec le rendu industriel du point de vue de l’analyse du cycle de vie.

GREEN-Econ - Transition toward a greener economy
  • Financement:  ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-16-CE03-0005
  • Durée:  2016 – 2020

Ce projet conjoint entre le CEE-M et l’Ecole d’Economie d’Aix-Marseille (AMSE) analyse le processus de transition vers une économie plus verte en étudiant les conséquences potentielles et les réactions de nos sociétés aux changements environnementaux.
Le projet se concentre principalement sur deux objets d’analyse importants, emblématiques des questions liées aux changements environnementaux : la pollution et les ressources aquatiques.
L’analyse de ces deux objectifs est abordée en s’appuyant sur trois lots de travail (WP): (i) l’évaluation économique des questions environnementales (ii) la définition de solutions à court et moyen terme par le développement d’instruments de régulation environnementale dynamiques et (iii) l’étude de la capacité d’adaptation à long terme de la société pour soutenir un processus de développement respectueux de l’environnement.

Green-Society
  • Financement: MUSE Initiative
  • Durée:  2018 – 2019
  • Contact : QUEROU Nicolas

Le projet se concentre sur deux questions de recherche complémentaires qui soulèvent différents types de défis scientifiques.
Le premier est lié à la promotion de formes d’activités plus vertes à travers l’analyse des mécanismes d’incitation et des règles de comportement pour induire une utilisation durable des terres et des ressources naturelles.
La seconde est davantage axée sur la rareté des ressources et sur les stratégies visant à s’attaquer aux problèmes d’incertitude, d’irréversibilité et d’effets de seuil lorsqu’il s’agit de questions de gestion des ressources naturelles.

GREENGO – New Tools for the Governance of the Energy Transition : the role of NGOs
  • Financement: ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-15-CE05-0008
  • Durée:  2015 – 2019

Les organisations non gouvernementales (ONG) sont désormais des acteurs centraux des processus d’élaboration des politiques ainsi que des initiateurs de débats publics sur les besoins des politiques environnementales.
Ils jouent un rôle essentiel dans la politique publique en fournissant aux gens des informations sur l’état environnemental du monde, en sensibilisant le public aux questions sociales et environnementales et en mobilisant le soutien à l’action politique sur ces questions.

L’objectif du projet est de fournir une analyse et de nouvelles perspectives sur le comportement économique et les stratégies des ONG en matière d’environnement.

Invacost - Invasive insects and their costs for biodiversity, economy and human health
  • Financement:  ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-14-CE02-0021
  • Durée:  2014 – 2018

L’objectif du programme InvaCosts est de caractériser et de quantifier les impacts mondiaux des espèces envahissantes suite au changement climatique.
Ces impacts seront considérés comme sensibles, y compris les pertes de biodiversité, la perturbation du fonctionnement des écosystèmes et la perte de services écosystémiques, les coûts économiques (sur l’agriculture, la foresterie, l’immobilier et les infrastructures) et les dommages à la santé publique (impacts sanitaires et coûts secondaires associés pour la société).

Ce projet se concentre sur les insectes, un groupe taxonomique d’importance majeure pour les catégories environnementales et sociétales cibles, et dont la nature ectotherme les rend particulièrement sensibles aux variables climatiques.

Jussie – Optimal design for the spatial control of biological invasions
  • Financement: ONEMA/AFB (Agence Française pour la Biodiversité)
  • Durée:  2017 – 2019

La gestion spatiale des invasions biologiques est une tâche complexe.

Ce projet vise à développer des outils d’aide à la décision afin d’allouer de manière optimale un budget limité à la gestion spatiale d’une invasion biologique.
Le projet développe trois lots de travail. La première porte sur les méthodes d’évaluation spatiale pour estimer les avantages spatiaux liés au contrôle des espèces.
La seconde porte sur les méthodes d’évaluation spatiale pour estimer les coûts spatiaux liés au contrôle des espèces.
La dernière porte sur la modélisation de la dynamique des invasions dans l’espace et le temps. En combinant les trois lots de travail, le résultat global du projet est un module coûts-avantages spatialement explicite pour la gestion des externalités mobiles.

PENSEE - Payments for ENvironmental Services: an Evidence-based Evaluation
  • Financement:  ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-16-CE32-0011
  • Durée:  2016 – 2020

Afin de trouver le juste équilibre entre l’agriculture et l’environnement, les décideurs des pays développés et en développement ont de plus en plus recours aux paiements pour les services environnementaux (SPE).
Les SPE sont des contrats entre un agriculteur et le gouvernement dans lesquels l’agriculteur reçoit un paiement en échange de l’adoption de pratiques plus écologiques. Les programmes de PSE visent généralement à s’attaquer aux principaux problèmes environnementaux actuels, mais peuvent être coûteux. Il est donc essentiel de fournir des évaluations crédibles de leur efficacité.
Pourtant, les preuves de leur impact restent rares.

Ce projet vise à combler cette lacune en utilisant des méthodes économétriques modernes, telles que des techniques expérimentales et quasi-expérimentales, pour fournir les premières évaluations factuelles jamais réalisées pour une série de programmes agro-environnementaux en France : le programme Français pour réduire l’utilisation des pesticides, les programmes de conservation des prairies Français, deux programmes pilotes basés sur des coups de pouce, l’un visant à encourager la lutte biologique en viticulture et l’autre à réduire la consommation d’eau agricole

POLLDIFF CAPTAGE – Améliorer la qualité de l’eau
  • Financement:  110 000 € FEDER-FSE Languedoc-Roussillon 2014-2020
  • Durée:  2018 – 2020

Comment bien appréhender la gestion des masses d’eaux superficielles et souterraines, des risques associés à leurs usages, et l’agroenvironnement dans un contexte de changements globaux ?
Ce projet vise à proposer et à tester sur le terrain des mesures innovantes pour améliorer l’adoption de pratiques agricoles plus respectueuses de la qualité de l’eau. Il permettra (1) de proposer des mesures innovantes ; (2) de mener des évaluations ex-ante pour identifier les mesures les plus pertinentes ; (3) de proposer des dispositifs de suivi-évaluation et des protocoles d’expérimentation sociale pour évaluer expost l’impact de la mesure en construisant une situation contrefactuelle. Il vise à valoriser les résultats acquis par l’économie comportementale et expérimentale pour améliorer l’efficacité des plans d’actions agro-environnementaux.

POLNISO – Instruments to encourage greater adoption of cover crops
  • Financement:  INRA-SAE2 (projet jeune chercheur)
  • Durée:  2018 – 2019

L’utilisation d’engrais dans l’agriculture est l’une des principales sources de pollution de l’eau. L’utilisation de cultures de couverture après la récolte de la culture principale permet de réduire le transfert de nitrates dans les eaux souterraines pendant la saison des pluies. En France, de 2000 à 2014, deux mesures ont encouragé la culture de couverture : l’une est réglementaire (à travers la directive sur les nitrates), l’autre est basée sur le marché (régimes agro-environnementaux de la politique agricole commune). Notre objectif est d’étudier laquelle, ou quelle combinaison, des deux mesures a permis l’adoption la plus large de la pratique de la culture de couverture. À cette fin, nous développons un cadre analytique et testons des hypothèses formulées à l’aide de méthodes micro-économétriques appliquées sur des données au niveau de la ferme.

RediPref - The Preferences for Redistribution: Foundations, Representation and Implications for Social Decisions
  • Financement:  ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-15-CE26-0004
  • Durée:  2015 – 2019

Le succès international du récent livre de Thomas Piketty (Piketty, 2014, Capital in the Twenty-First Century, Harvard University Press) indique clairement que l’inégalité continue d’être une préoccupation majeure dans le monde entier. L’augmentation à long terme des inégalités de richesse documentée par Piketty dans les pays développés est renforcée par les récentes fortes augmentations des inégalités de revenus. Néanmoins, même si nous acceptons tous que l’inégalité des revenus a augmenté, il existe des points de vue très différents sur les attitudes que les gouvernements devraient adopter à cet égard. Comment les individus perçoivent-ils les inégalités ?

Faut-il considérer toutes les inégalités comme injustes ? Parallèlement à l’aggravation des inégalités de revenus et de richesse, les dernières décennies ont également été caractérisées par des risques sociaux accrus. Celles-ci proviennent essentiellement des changements profonds dans la structure du marché du travail qui vont de pair avec une détérioration des taux de chômage. Par conséquent, même si les individus sont préoccupés par des considérations d’équité, il n’est pas clair dans quelle mesure les préférences pour la redistribution peuvent être associées à de tels motifs. La redistribution peut être perçue comme une assurance sociale, et donc l’aversion au risque des individus peut entrer en jeu. Le projet vise à jeter un nouvel éclairage sur les préférences de redistribution, en fournissant une meilleure description des perceptions des gens sur les inégalités et les risques sociaux.

Les avantages pour la société du projet seraient de fournir au planificateur social des règles de décision sociale réalisables qui reflètent
les préférences individuelles en matière de redistribution, qui peuvent être utilisées dans l’élaboration des politiques publiques.

Riskadapt - Local adaptation in an environment at risk
  • Financement: Français Research Agence nationale ANR-17-CE02-0011
  • Durée:  2017 – 2019

Les humains ont colonisé divers environnements de sorte que des gènes spécifiques, assurant l’adaptation à chaque environnement, sont très susceptibles d’avoir évolué localement (comme l’adaptation à l’hypoxie de haute altitude). Ces gènes permettent l’adaptation à un environnement local ou spécifique par un changement physiologique permanent ou, alternativement, un changement de comportement.
De nombreux gènes sont connus pour influencer le comportement dans des contextes expérimentaux, tels que les allèles au locus du récepteur de la dopamine D4 (DRD4), qui est associé aux attitudes à l’égard du risque.
Cependant, les preuves directes de la sélection agissant sur de tels gènes font, à ce jour, défaut.
Les volcans actifs et leurs populations exposées représentent des atouts uniques dans l’étude des racines de telles réponses d’adaptation. Les objectifs de ce projet sont donc les suivants : 1) étudier le comportement des personnes à risque dans des environnements contrastés, à la fois à risque et (presque) sans risque; 2) examiner la possibilité d’une adaptation locale aux environnements à risque; et 3) identifier tous les gènes sélectionnés pertinents impliqués dans cette adaptation locale.
Les environnements à risque considérés sont les flancs et les plaines environnantes de volcans actifs dangereux, sur lesquels des groupes ruraux stables se sont développés.

Agence française pour la biodiversité
Cifor
agence nationale recherche
Interreg Poctefa